LA PATAGONIE
Lentement mais sûrement, nous arrivons en Patagonie. Il faut se la gagner ! Il ne faut pas moins de 32 heures de bus pour rejoindre Punta Arenas, (Patagonie chilienne), en passant par l’Argentine, aucune route au Chili ne reliant cette partie du pays. On a hâte, vite vite !
Petit arrêt aux douanes où on fouille nos sacs à la recherche de drogue. Olive n’échappe pas à un contrôle plus poussé, le gendarme demandant à bien contrôler le sac du chico aux cheveux longs… hi hi
Nous passons le côté argentin juste avant le coucher du soleil, découvrant les beaux paysages de la région des lacs où nous nous arrêterons en repassant pour rejoindre le nord du Chili.
A Punta Arenas, nous trouvons un hospedaje, habitation chez l’habitant comme on les aime, et finissons par garder la maison, et la mamie (98 ans quand même) à l’étage.
Punta Arenas est surtout une ville étape avant de rejoindre le Sud de la Patagonie. On peut apercevoir le détroit de Magellan depuis le port.
Nous passons ensuite côté argentin pour aller en Terre de Feu à Ushuaïa. Ah ! Ca fait rêver ! Dix petites heures de bus nous séparent de notre destination, petites car c’est de la gnognotte à côté du précédent ! Sur la route, on se retrouve vite à rouler sur une piste caillouteuse pendant plusieurs heures, avec un paysage assez morne, d’immenses étendues planes, sans aucune végétation.
A un moment donné, le bus s’arrête, au milieu de nulle part, le long de ces immenses étendues, tout le monde regarde par la fenêtre, nous ne sommes pas les seuls intrigués… Une dame descend, pour rejoindre une petite maison, à environ trois heures de la première ville. On est sur le point d’arriver, le paysage est fantastique, de chaque côté les montagnes et les lacs nous entourent.
Arrivant de nuit, on ne voit pas grand-chose, mais en traversant le centre ville, on se rend compte qu’Ushuaïa n’est pas un coin perdu dans le Sud de la Terre de feu; les magasins de sports, les cafés et restaurants remplissent la ville.
Le paysage est splendide, et le ciel change de couleur très vite et souvent, rose, bleu, orange...
Durant Les quatre jours passés ici, une de nos journées sera consacrée à la visite du parc national Terre de Feu. Nous partons à pieds comptant faire du stop pour nous y rendre. Seulement voilà, nous ne croisons pas grand monde, bref, nous marcherons trois bonnes heures avant que deux voitures ne nous amènent à la baie Lapataïa.
Une bonne partie du parc est fermée, dont le sentier côtier qui permet de voir de splendides paysages.
C’est en stop qu’on reprend la route pour Ushuaïa en compagnie d’habitants de Buenos Aires.
Lors d’une deuxième journée, nous nous rendrons à la station de ski glaciar Martial à 7 kms de la ville.
Cette station familiale compte deux pistes, le tour est vite fait, mais ce qui fait son charme, c’est cette vue, et la possibilité de skier face à l’océan. Le point culminant de la station approche tout de même les 500m !!!
Retour à Punta Arenas pour rejoindre Puerto Natales au Chili, et le beau parc national Torres Del Paine. C’est ici que nous vivrons notre première expérience de couchsurfing. Ce mode d’hébergement permet de loger chez des personnes tout en partageant des moments avec eux, apprendre leur culture, leur mode de vie.
Ce qui nous a surtout donné l’envie de partager avec ces habitants, c’est que plus on gagne la Patagonie, plus les gens sont gentils, et simples. Le climat est certes rude, mais la gentillesse des personnes est sans pareille.
Nous atterrissons donc dans la maison de Gloria et de sa famille qui a répondu à notre demande, avec un couple de russes. On apprendra beaucoup sur la culture chilienne et le rôle très important de la femme dans toute l’Amérique du Sud. La femme qui, ici, est le pilier de la famille.
On aura passé de bons moments avec la famille, très enrichissant, à refaire !
Parc National Torres Del Paine
Aujourd’hui, nous partons à la découverte du parc national Torres Del Paine. Sur ce parc, il est possible de faire pas mal de randos, mais, en cette période, le sentier principal dit « sentier W », dû à sa forme, est en partie fermé. Nous partons quand même faire la première partie.
Quatre jours de marche, un peu plus de 80 kilomètres. Nous nous rappellerons toute notre vie de ce premier jour. Après nous avoir donné toutes les informations avant notre départ, le garde du parc nous annonce beaucoup de vent jusqu’au premier refuge. Effectivement, nous passerons 5 heures, le vent en pleine face, un vent si fort qu’il nous empêche d'avancer. Mais quels paysages magnifiques à notre arrivée au refuge !
Olive prêt à s’envoler
Les tours
C’est de là que commence le sentier du « W », la première partie que nous avons traversée en ce premier jour ne se faisant pas en temps normal ; en effet, en pleine saison, on peut prendre un bateau qui amène au refuge, point de départ de la randonnée.
Il est bien entendu que la tente ne nous servira pas, (on nous prendra d’ailleurs un peu pour des dingos), les bourrasques de vent sont telles que le camping est interdit ; d’ailleurs, sur les deux prochains jours, nous verrons la quasi-totalité du Parc dépouillé de ses arbres, des sols brûlés, ceci provoqué l’an passé accidentellement par un touriste. Quand on sait qu’il faut 30 ans pour que la végétation reprenne.
Spectaculaire glacier Grey qu’on découvre après plus de trois heures de marche.
Sur le lac, des dizaines d’icebergs flottent.
Le dernier jour, séance balnéo avec bains de boue et pluie vivifiante. Ce jour-là, vous l’aurez compris, le temps n’était pas au rendez-vous, et pourtant la météo annonçait du beau, ceci dit, elle est ici peu fiable, le temps pouvant changer très vite. Les habitants de Patagonie disent qu’on peut voir les quatre saisons dans une seule journée.